L’enseignement précoce de l’allemand en immersion dans le canton de Neuchâtel : une analyse des discussions politiques, institutionnelles et pédagogiques

L’enseignement en immersion a plusieurs atouts non seulement au niveau didactique, mais aussi au niveau de la politique linguistique (Brohy & Gajo, 2008, p. 10). Cependant, l’introduction dans les écoles publiques est souvent empêchée par le manque du corps d’enseignant et du soutien politique et financier (ibid.). Même dans les projets antérieurs neuchâtelois, le soutien politique et la difficulté de la formation d’enseignants faisaient obstacle au développement de l’enseignement en immersion (Elmiger et al., 2012, p. 2-3).

Neuchâtel a récemment décidé d'encourager l'enseignement de l'allemand en introduisant l'immersion précoce avec le projet PRIMA (Conseil d’État Neuchâtel, 2019). C’est le premier canton francophone monolingue de l’avoir introduit dans les écoles publiques dès le degré primaire. D’autant plus qu’il est difficile d’implémenter cette didactique, comment les acteurs politico-éducatifs de Neuchâtel ont réalisé le projet ? Dans cette thèse, nous allons aborder les sujets suivants : qui étaient les acteurs concernés le processus de l’élaboration du projet, et quels étaient les rapports entre eux, quels étaient les objectifs de ce projet, quels problématiques ont été évoquées et comment traitées lors de l’élaboration, et quel défis est reconnu par les acteurs, et comment ils essaient d’aborder le défis.