Information détaillée concernant le cours

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Titre

Discours de propagande : Mésinformer et désinformer à l’ère digitale

Dates

3-5 septembre 2025 (2,5 jours)

Responsable de l'activité

Marcel Burger

Organisateur(s)/trice(s)

Prof. Marcel Burger, Université de Lausanne

Dre Anne-Sylvie Horlacher, Université de Neuchâtel

Prof. Simona Pekarek Doehler, Université de Neuchâtel

Intervenant-e-s

Prof. Marianna Patrona, Hellenic Army Academy, Athens

Prof. Wander Emediato, Universidade Federal de Minas Gerais, Brazil

Prof. Marcel Burger, University of Lausanne, Switzerland

Description

Très généralement, nos savoirs de connaissances et de croyances à propos du monde sont en priorité relatifs à des discours (i.e. des messages communiqués) et non pas à nos expériences de vie en contexte. Cela est encore plus vrai des contextes situationnels « sensibles » (ex : des élections sur le plan national) ou des contextes de « crise » (ex : un conflit armé, une catastrophe naturelle).Que savons-nous du conflit à Gaza ? De la guerre en Ukraine ? Du récent coup d'état au Niger ? Des catastrophes climatiques en Afghanistan, Syrie, Turquie, Lybie, USA, Nouvelle Zélande ? Certes on peut-être « sur place là-bas » ou y avoir des proches qui nous informent des proches, mais le plus souvent nos sources sont des médias qui « rapportent » ce qu'il se passe (sur quoi nous fondons ensuite nos savoirs de connaissances et de croyances).

A propos des discours ainsi produits qui façonnent les opinions, se pose une triple question : celle de la source : qui informe qui et pour faire quoi ? Celle du message : de quoi et comment informe-t-on ? Et celle enfin de la 'sensibilité' interprétative : comment évalue-t-on les informations, que suscitent-elles ? Sont-elles vraies, fiables, fausses ? 

Avec cette activité CUSO, l'accent est mis sur les pratiques médiatiques de mésinformation et de désinformation qui représentent à l'ère digitale une ressource d'influence majeure. Autrement dit, nous nous intéressons à la propagande et aux enjeux sociaux de la posture propagandiste auprès publics de citoyennes et de citoyens. 

La propagande se comprend comme la « performance » discursive d'un pouvoir (par un gouvernement) qui, en imposant un 'narratif' qui sert ses intérêts (par le biais de médias), oriente les comportements des publics (les citoyennes et citoyens responsables). 

À l'ère digitale, le chaînage propagandiste (i.e. le lien entre gouvernants, médias_discours et gouvernés) est optimalisé : les ressources de communication mobile (le smartphone), la technologie (le deep learning, l'astro-turfing) et les canaux des pratiques de partage (les plateformes des réseaux sociaux) favorisent une « médiation médiatique » qui fait la part belle à la mésinformation et la désinformation : on produit des réalités plus fausses, plus spectaculaires, plus vraies que les vraies et par conséquent indécelables pour la rationalité de l'humain.

Dans les contextes « sensibles » ou de « crise », l'énergie manipulatoire est difficilement contrôlable ou canalisable. Aussi bien la posture propagandiste mobilise (c'est le pari fait) les publics citoyens eux-mêmes en tant qu'informateurs : tous sont idéalement des instances qui massivement postent et/ou partagent des contenus en ligne. Les propagandistes visent alors à démultiplier les pratiques de partage par les publics eux-mêmes, ce qui en un sens dédouane les propagandistes ou les déresponsabilise en partie. 

 

Lieu

Leysin, Hôtel le Grand Chalet

Information
Places

13

Délai d'inscription 31.08.2025
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