Titre

Atti normativi elvetici nella terza lingua ufficiale: chiarezza de jure o de facto?

Auteur Paolo CANAVESE
Directeur /trice Prof. Annarita Felici
Co-directeur(s) /trice(s)
Résumé de la thèse

Cette thèse de doctorat vise à analyser la législation fédérale suisse en langue italienne sous le prisme de la clarté linguistique et en adoptant une perspective diachronique. Sur la base de LEX.CH.IT, un corpus compilé ad hoc contenant toutes les lois fédérales suisses du « troisième régime linguistique » (de 1974 à nos jours), plusieurs analyses empiriques de nature quantitative et qualitative ont été menées afin de déterminer le niveau de lisibilité et de compréhensibilité ainsi que l’influence du filtre de la traduction sur la clarté.

L’analyse des caractéristiques lexicales, syntaxiques et textuelles des actes contenus dans LEX.CH.IT, sur la base des suggestions contenues dans les manuels sur la communication institutionnelle claire et complétée par des comparaisons ponctuelles avec d’autres corpus de législation en langue italienne, révèle que la variété linguistique examinée est caractérisée par un niveau élevé de clarté. Du point de vue diachronique, il apparaît que l’italien normatif suisse a été soumis à deux tendances évolutives opposées. Si, d’une part, il a progressivement abandonné certains traits bureaucratiques et archaïques superflus, d’autre part il a connu une certaine complexification, qui reflète à son tour d’autres tendances extralinguistiques, notamment la technicisation de la matière juridique. Enfin, le filtre de la traduction, incontournable dans un contexte de multilinguisme institutionnel, s’est avéré être un catalyseur de clarté linguistique. En effet, les bénéfices directs en termes de reformulation du libellé lors de la rédaction de la loi, mais également les bénéfices indirects liés à la comparaison fructueuse entre différentes formulations de la même norme en vigueur, sont particulièrement visibles. L’effet positif de la traduction compense ainsi les défauts qui sont parfois présents dans les textes traduits, notamment des calques et des tournures peu naturelles.

En définitive, les résultats de cette étude mettent en évidence l’autonomie de l’italien institutionnel suisse en tant que langue officielle, malgré son statut minoritaire, mais aussi sa capacité à servir de modèle de clarté linguistique pour d’autres contextes institutionnels.

Statut terminé
Délai administratif de soutenance de thèse 2023
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